Depuis la première diffusion il y a 11 ans du film  « Le jeûne, une nouvelle thérapie ?», la pratique du jeûne a connu un essor inédit. Entre phénomène de société, émergence de « gourous » peu scrupuleux et scepticisme des autorités médicales, un deuxième film s’impose. Pour replacer la pratique sur le terrain scientifique, en redéfinir les mécanismes, les promesses et les limites. Car en dix ans la recherche a été foisonnante. Diabète, maladies rhumastimales ou auto immunes, hypertension, microbiote, longévité, … des publications confirment les effets prometteurs du jeûne. Comment expliquer de tels effets sur un éventail aussi large de maladies ? En opérant un switch métabolique (passer du sucre aux graisses), le jeûne favoriserait l’autophagie, un programme d’auto-nettoyage qui a valu en 2016 à son découvreur, Ohsumi, le prix Nobel de médecine. Alternative aux jeûnes de plusieurs jours, le jeûne intermittent fait lui aussi l’objet d’un véritable engouement. Le principe ? Une prise alimentaire concentrée sur 4 à 10 heures maximum chaque jour. Plébiscité dans la Silicon Valley ou à Hollywood, la pratique pourrait se révéler révolutionnaire dans le traitement de nombreuses maladies chroniques. Pour les chercheurs, mieux vaudrait donc désormais compter les heures que les calories. Thérapeutique ou préventif, le jeûne fera-t-il un jour partie des politiques de santé publique ? C’est le secret espoir de nombreux chercheurs.